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France Grandes Cultures « Le retrait de variétés va compliquer le désherbage »

Pour le syndicat France Grandes Cultures - Coordination rurale (FGC), le risque est « d’augmenter notre dépendance aux importations en protéines et huiles végétales sans protéger nos marchés et donc les consommateurs ».

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Selon France Grandes Cultures (FGC), la demande du Conseil d’État de retirer du catalogue officiel des variétés issues de technique de mutagenèse dirigée et de mutagenèse aléatoire in vitro (utilisée notamment pour rendre tolérantes aux herbicides des plantes comme le tournesol ou le colza), va compliquer « encore plus les programmes de désherbage des agriculteurs et leurs assolements ». Avec le risque « d’augmenter notre dépendance aux importations en protéines et huiles végétales sans protéger nos marchés et donc les consommateurs », estime le syndicat dans un communiqué de presse le 11 février 2020.

Difficulté de lutte contre l’ambroisie dans les tournesols

Et de citer Michel Cartier, administrateur de FGC du Cher : « Les variétés de tournesol rendues résistantes aux herbicides efficaces contre cette adventice permettent à la fois de continuer à produire et de lutter contre l’ambroisie. Si ces variétés deviennent classées OGM alors qu’elles n’ont reçu aucun gène d’une autre espèce, la culture du tournesol disparaîtra du territoire au détriment de nos assolements et de notre autosuffisance ! »

 

Benoît Guilbert, adhérent de FGC, agriculteur dans le Pas-de-Calais, estime de son côté que l’on « demande toujours plus d’efforts aux agriculteurs français alors que le gouvernement et la Commission européenne ne font rien face aux grandes firmes qui importent du tourteau de tournesol de l’Ukraine, du canola du Canada et du soja OGM du Brésil ».

« Appliquer l’article 44 de la loi EGAlim »

« Arrêtons d’éliminer nos derniers paysans avec des contraintes que nous n’imposons pas à nos concurrents sur notre marché », insiste France Grandes Cultures dans son communiqué. Le syndicat demande donc « pour plus d’équité, l’application de l’article 44 de la loi EGAlim », relatif aux denrées alimentaires issues d’importations.

 

 

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